Dans nos brèves d’échos entendus ici et là ou lues, cette semaine commençons par une citation de Claire Evan trouvée dans son livre Dompteur d’Anges « Quand on vit dans la société, on est endoctriné dès qu’on naît pour suivre un mode de pensée unique, pour consommer la même chose que tout le monde, pour obéir sans faire de vagues, pour fuir ceux qui pensent différemment, pour les dénoncer, les éliminer. Le dogme fixe les actes et le champ des possibles. Ces gens-là ont un seul chemin, une seule destinée, ce sont des fantômes qui n’existent pas. »
Travailleurs pauvres :
Selon les données 2019 de l’INSEE , 1,2 million de personnes exercent un emploi mais disposent d’un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté fixé à la moitié du niveau de vie médian soit 918 euros par mois pour une personne seule. . Si on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian soit 1 102 euros par mois, on en compte 2,1 millions
La pauvreté des travailleurs se stabilise à un niveau élevé. Elle avait légèrement diminué au début des années 2000, avant de remonter pour atteindre 1,1 million de personnes en 2011 (toujours au seuil de pauvreté de 50 %). Après une nouvelle baisse au milieu des années 2010, cette pauvreté est repartie à la hausse pour atteindre un sommet en 2017.
En 2019, 4,5 % des personnes qui ont un emploi (salariés et indépendants) vivent sous le seuil de pauvreté, fixé à 50 % du niveau de vie médian.
D’après l’Observatoire des inégalités : Un travailleur pauvre est une personne qui travaille au moment de l’enquête de l’Insee, mais dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Si elle vit seule, on compare son revenu après impôts et prestations sociales au seuil de pauvreté. Si elle vit dans un ménage de plusieurs personnes, on rapporte les revenus de l’ensemble du ménage au nombre de personnes qui le composent. Il ne s’agit pas de la rémunération que le travailleur tire individuellement de son travail, mais du niveau de vie global de sa famille. Une personne qui travaille pour un salaire très faible (un smic en temps partiel, par exemple) ne sera pas considérée comme pauvre si son conjoint dispose d’un revenu qui permet au couple de sortir de la pauvreté. À l’inverse, une personne à plein temps au smic pourra être comptée comme travailleur pauvre si son salaire est la seule ressource pour sa famille.
Services publics :
L’INSEE sort une enquête catastrophique : une personne sur trois déclare avoir abandonné une démarche administrative en ligne en 2021. Quid de rouvrir les guichets dans les villages, dans les quartiers, remettre un peu partout de l’humain !
Scolarité :
Dans les 79 pays qui composent l’OCDE, et qui ont évalué les résultats scolaires des élèves de 15 ans dans la cadre du classement dit Pisa, réalisé tous les trois ans. le niveau des Français se situent dans la moyenne. Une situation stable, mesurée après la réalisation de test portant sur la compréhension de l’écrit, les mathématiques et les sciences.
En revanche, pour ce qui est de l’équité sociale, la France se voit attribuer un carton rouge. Le pays figure parmi les plus inégalitaires. Les élèves français de milieux sociaux économiques défavorisés sont cinq fois plus nombreux que ceux des milieux favorisés à ne pas atteindre le niveau minimal de lecture. C’est un des scores les plus élevés de l’OCDE. Merci qui ?
La phrase :
Le ministre algérien de la Santé explique : « Pfizer nous a demandé d’acheter un certain nombre de vaccins, de payer en avance et d’exonérer totalement Pfizer de toutes poursuites dans le cas où le vaccin aurait des travers (…) nous ne l’acceptons pas »

Lu sur le blog de Gerard Filoche :
La DRH : – « Bonjour Monsieur l’inspecteur, je vous présente mes collaborateurs… »
– Ah, vous avez des gens extérieurs à l’entreprise, ils ne sont pas déclarés ?
– Mais non, bien sûr, ils sont salariés. Ici, dans l’entreprise, bien sûr- Pourquoi vous les appelez collaborateurs ?
– Mais on les appelle comme ça, ce sont des collaborateurs…
– Mais, Madame, vous savez ce qui caractérise un contrat de travail, c’est un « lien de subordination juridique permanente ». Je parle en droit. Tout salarié est « subordonné ». On ne peut à la fois, être « collaborateur » et « subordonné ».
– Monsieur l’Inspecteur on les appelle ainsi, par respect, pour les associer…
– Madame, le mot « collaborateur » n’existe pas une seule fois dans le Code du travail, restez donc sur un plan juridique, c’est clair : un « salarié » !
– Mais enfin monsieur l’Inspecteur, on a le droit d’appeler nos… nos collaborateurs comme on veut.
– Madame, vous faites de l’idéologie. S’il vous plait, pas avec moi.
– Comment ça ?
– C’est de l’idéologie que d’appeler un salarié « collaborateur ». Ça peut faire croire, qu’il est sur un pied d’égalité avec vous dans son contrat mais ce n’est pas le cas. C’est parce qu’il est subordonné qu’il a des droits. Le code du travail, c’est la contrepartie à la subordination. Supprimer la notion de subordination, ça enlève la contrepartie. Ça fait croire que dans l’entreprise, tous ont le même « challenge », le même « défi », sont dans le même bateau. Jusqu’à ce que le patron parte avec le bateau et que le salarié reste amarré sur le quai au Pôle emploi, et il s’aperçoit alors qu’il n’était pas collaborateur mais bel et bien subordonné… Le patron et le salarié n’ont pas les mêmes intérêts. L’un cherche à vendre sa force de travail le plus cher possible, l’autre veut la lui payer le moins cher possible.
– Là, monsieur l’inspecteur, c’est vous qui faites de l’idéologie !
– Vous croyez ? Bon alors, je propose d’arrêter tous les deux, et pour nous départager, de nous en tenir au droit, au seul droit, donc on parle de « salariés » désormais. Uniquement.
– Bien mais c’est dommage, j’utilise « collaborateur » parce que c’est valorisant…
– C’est vous qui le dites ! Vous ne vous demandez pas pourquoi on n’a pas mis le mot « collaborateur » en 1945-46 dans le code du travail ?
– C’est une question de génération…On n’a pas le même sens pour le même mot…
– C’est certain. « Collaborateur », c’est marqué d’infamie. On n’a donc pas la même approche. Allez, n’en parlons plus, mais encore une fois, soyez correcte : appelez vos salariés des salariés…
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