Comme en 2017, le barrage républicain a encore fonctionné à Vénissieux lors du second tour de la présidentielle avec une fois encore un très fort taux d’abstention chiffré à 41, 6%
SI l’on ajoute les bulletin blancs qui représentent 6,49 % et les bulletins nuls chiffrés à 2,38 %, c’est près d’un électeur sur 2 qui à Vénissieux à refusé finalement de prendre partie dans cette élection phare de la Ve République.
Lors des suffrages exprimés, les électeurs vénissians ont placé en tête Emmanuel Macron. Ce dernier recueille 68,6 % des voix en net recul par rapport à 2017 où il avait obtenu près de 75 % des suffrages.
Les 6,6 millions de chômeurs toutes catégories confondues, , les 10 millions de pauvres, un salaire médian bloqué à 1780 euros, le net recul de tous les services publics, la casse du code du travail, la suppression de 5700 lits en plein Covid, tout ce bilan négatif a eu des effets dans les urnes concernant le président sortant.
Seul le barrage républicain fonctionne encore, tel un scénario desormais bien huilé. L’épouvantail médiatique Eric Zemmour a joué un rôle important pour fractionner l’électorat peu plus l’électorat ou comme la mésentente à gauche fort dommageable.
Avec 31,4 % des voix, Marine Le Pen enregistre une hausse de six points par rapport au précédent scrutin présidentiel.
« Les quartiers populaires, zones rurales et péri urbaines se sentent abandonnés par l’Etat, les services publics, la santé, l’hôpital public subissent des coupes financières drastiques et catastrophiques pour tous les Français. Nos concitoyens sont en colère et l’extrême droite se nourrit de ces injustices sociales sans précédent que les politiques libérales provoquent. L’élection d’Emmanuel Macron ce dimanche soir est une victoire par défaut, une victoire par dépit, une victoire à la Pyrrhus pour éviter le pire. Le président de la République devra s’en souvenir. Que faut-il en attendre ? A la lumière de son premier mandat, avec entre autres la suppression de l’ISF, la baisse des APL, nul doute que les politiques de l’argent fou et des injustices sociales vont se poursuivre. Jusqu’à quand ? Jusqu’à l’explosion sociale ? Jusqu’à une extrême droite majoritaire dans cinq ans en France ? Entendra-t-il la détresse des travailleurs, des chômeurs, des jeunes en situation de précarité, du personnel hospitalier, des enseignants, des policiers en sous-effectif, des retraités qui vivent dans des conditions indignes de notre pays ? Aura-t-il la volonté de lancer un plan d’urgence en matière de logement social ? Sera-t-il à la hauteur du défi climatique qui nous attend et qui attend nos enfants ? On peut en douter. Pour résister à ces politiques mortifères et créer un vrai bras de fer, les forces de gauche, syndicales et tous les progressistes doivent converger dans un grand mouvement social de lutte et de défense de notre modèle républicain » explique Michèle Picard maire de Vénissieux
Comme l’affirme la première édile de la commune, attention à l’explosion sociale. Surtout que dans le programme du président réélu figurent des reformes comme celle du système des retraites , mais aussi celle liée à la sécurité sociale.
Cette dernière émanation du Comité National de la Resistance, à laquelle les Français tiennent plus que fortement. Attention à ne pas franchir certaines lignes rouges tracés sous couvert de crise sanitaire résurgente ou de guerre en Ukraine… Attention aussi aux votes bloqués à 3 h du matin à l’Assemblée Nationale. Les Français ne sont pas si dupes. Quoique !

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