Tout va bien dans le meilleur des mondes

 Au mois de mars, il y a eu la journée internationale des droits des femmes. Les quelques chiffres ci-dessous prouvent qu’en matière d’égalité homme / femme le chemin est encore long afin d’atteindre la parité.

Selon l’INSEE (2017), les salaires des femmes sont en moyenne inférieurs de 28,5 % à ceux des hommes tous temps de travail confondus. Si on retire l’effet du temps partiel (-11,7 points), l’écart pour un temps de travail équivalent est de 16,8 %. En moyenne, les femmes et les hommes n’exercent pas dans les mêmes secteurs ni au même niveau hiérarchique. Les professions où les femmes sont majoritaires sont en moyenne moins bien rémunérés. Si on retire l’effet de la profession exercée (-11,5 points), l’écart de salaire inexpliqué est de 5,3 %. 
Au bout du compte, si l’écart de salaires entre femmes et hommes persiste, c’est bien, pour une grande part, parce que les hommes continuent à être davantage présents dans les métiers les plus prestigieux et les mieux rémunérés. 

Selon le Ministère du travail, au cours de la période 2017/2019 , 45 métiers sont à prédominance masculine, c’est-à-dire qu’ils emploient plus de 65 % d’hommes.
La part des femmes parmi les cadres de la banque et des assurances est passée de 17 % en 1982-1984 à 48,4 % en 2017-2019. 

Quant aux retraités, les économistes qui avaient  élaboré le programme économique de l’actuel Président de la République, en avaient déduit de manière simpliste que la ponction sur leur  pouvoir d’ achat  représentait un champ de ressources possibles pour équilibrer les comptes de la nation et financer quelques mesures fiscales très orientées, au rang desquelles la suppression de l’ISF, la mise en place de la flat-tax, plafonnant la taxation des dividendes à 12.8% hors contributions sociales, la réduction de la fiscalité des entreprises. 
Une statistique publiée par le Conseil d’Orientation des retraites et reprise dans une étude de la DREES déterminait le revenu annuel moyen des retraités fin 2015 à 21250 €, soit 104,67% du revenu de l’ensemble des Français déterminé́, lui à 20300 €. 

A titre complémentaire à l’adresse des décomplexés du porte-monnaie, avec un très gros patrimoine, on peut devenir « influenceur » (acheter un média, se faire une image de généreux donateur ou de mécène de la culture).
Cette fortune se transmet de génération en génération. C’est ainsi que les inégalités se reproduisent au fil de l’histoire. Les plus fortunés de notre pays sécurisent la vie de leurs descendants.

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