Conversation surprise chez mon pharmacien ce matin. Une dame vient chercher du paracétamol, médicament de base de la posologie du médecin. Le pharmacien : « Je vous informe que 2022 risque d’être problématique pour ce médicament. Une usine en Chine a des soucis pour les fabriquer »
Étonnant ! non ? Entre 80 et 90 % des principes actifs nécessaires à la fabrication de médicaments viennent d’Asie. La crise sanitaire a démontré les failles de notre approvisionnement mais l’autonomie sanitaire ne se décrète pas. La prochaine usine fabriquant ce médicament en France va s’installer dans la région mais pas avant 2023. France 5e puissance mondiale ! Où sont les UPSA, Sanofi…
Ah la mondialisation, c’est vrai ! Bas salaires, maxi profits !
D’ici là, les seuls contents seront les actionnaires qui touchent les dividendes en expansion exponentielles, quant aux malades ?
Il n’est pas bon d’être vieux actuellement. Boucs-émissaires de la crise par ceux qui pensent qu’ils ne le seront jamais, une fois dépendant, ils rejoignent la cohorte des personnes vivant dans les établissements prévus à cet effet dont beaucoup font parties de groupes privés.
Là aussi, maxi-profits pour les actionnaires et soins et nourritures rationnées pour les résidents et tout cela prix fort. Il y en a qui peuvent, d’autres pas. Ceux-ci étant obligés de vendre leur maison ou leur appartements , quand ils en possèdent un ou une, pour se payer une place dans ces établissements. Cette France n’est plus bienveillante envers ces vieux, elle est devenue une feuille de calcul Excel au service de quelques profiteurs bien heureux.
Numerus clausus, j’ai découvert ce terme, il y a peu, lorsque je suis allé voir mon médecin. Cette expression caractérise la limitation, décidée par une autorité publique ou professionnelle, du nombre de personnes admises à concourir, à exercer une fonction ou un métier, à recevoir un grade, etc. Cette limitation, exprimée par la fixation d’un effectif limite, est censée permettre le déploiement de moyens nécessaires et suffisants pour répondre aux besoins.
Dans notre bonne ville, il y a 59 médecins généralistes (recensement 2017) soit 1/1000 habitants. Sachant que certains partent à la retraite bientôt, et que ceux qui restent ne prennent plus de nouveaux malades, où iront nous consultés ?
Les brèves du samedi
