Un jour, un livre : 1984 de George Orwell 

1984 est un roman d’anticipation, sur un monde imaginé par George Orwell. Il fut écrit en 1948 et publié en1949. 
Dans ce livre où la description d’un monde de castes et où un parti unique contrôle tout, y compris le passé qu’il réécrit tous les jours, où « rien n’existe qu’un présent éternel dans lequel le parti a toujours raison » ne peut qu’être impressionnant et interpeller le lecteur.

George Orwell est le nom de plume d’Éric Arthur Blair. Il est né le 25 juin 1903 à Motihari en Inde durant la colonisation de l’Empire Britannique.
Élève médiocre, selon son jugement, du  prestigieux collège d’Eton. Il rejoint les rangs de la police impériale britannique stationnée à Burma en Inde. Très vite, il désapprouve les méthodes souvent brutales de celle-ci. Il démissionne après 5 ans de service. 

Orwell décide d’entamer une carrière d’auteur à Londres puis à Paris. Sans ressources, il mena à Paris une existence de clochard avant de devenir plongeur dans un restaurant.
Ses premiers articles professionnels furent publiés en 1928. Il explore les bas-fonds de la société́ anglaise, partageant la vie des vagabonds et des clochards. Cette vie, il la dépeindra en 1931 avec la publication de sa première nouvelle « La vache enragée ». Suivront ensuite “Une histoire birmane ”, inspirée de ses expériences à Burma. En 1935, il publie “La fille du pasteur” puis “Et vive l’Aspidistra” en 1936. Il entreprend des recherches sur le chômage et la pauvreté́ dans le nord de l’Angleterre où il passe plus de deux mois à étudier les conditions de vie des mineurs. Ce qu’il y découvre a un impact profond sur lui. Il commence alors à développer des idées socialistes. A son retour, il écrit son premier succès, « Le quai de Wigan », 1937. 

Orwell est très préoccupé́ par le fascisme et ses menaces sur les libertés qui commencent à ronger l’Europe. Quand la guerre civile éclate en Espagne, il part se battre contre les fascistes. A son retour en 1938, Orwell écrit « Hommage à la Catalogne », basé sur son expérience de la guerre. Son prochain ouvrage sera « La ferme des Animaux »  son premier vrai succès majeur. 

Après le décès en 1945 de son épouse Elieen, Orwell, dévasté́ se met en retrait de la société́ et écrit son chef d’œuvre « 1984 » qui est publié en 1949. Il meurt le 21 janvier 1950. 

Le roman commence lors d’une journée froide d’avril 1984 à Londres, un homme du nom de Winston Smith retourne à son domicile, un bâtiment délabré appelé « Maison de la Victoire ». 
Homme frêle, de trente-neuf ans, il a du mal à monter les escaliers à cause d’un ulcère variqueux au-dessus de sa cheville droite. L’ascenseur est comme toujours hors service. Alors qu’il monte l’escalier, il est accueilli à chaque palier par une affiche représentant un énorme visage, soulignée par les mots « Big Brother is watching you » 

Winston est un fonctionnaire insignifiant dans le Parti, organe dirigeant d’un régime politique totalitaire qui gouverne l’ensemble de ce que l’on appelait autrefois l’Angleterre qui n’est aujourd’hui qu’une partie d’un État plus grand : l’Océania. 
Bien que Winston soit techniquement un membre de la classe dirigeante, sa vie est toujours sous contrôle du Parti. Dans son appartement se trouve un instrument appelé́ « télécran », qui permet au parti de diffuser constamment sa propagande et à travers laquelle la Police de la Pensée surveille les actions des citoyens. Winston fait attention à conserver son dos à l’écran pour conserver un peu d’intimité́. De sa fenêtre, il voit le ministère de la Vérité́, où il travaille comme agent de la propagande. Sa tâche est de modifier les documents historiques pour faire correspondre la version officielle du Parti aux évènements passés. Winston réfléchit aux autres ministères qui existent dans le cadre de l’appareil gouvernemental : le ministère de la Paix, qui s’occupe de la guerre, le ministère de l’Abondance, qui prévoit des pénuries économiques, et le redoutable ministère :  le centre des activités répugnantes du Parti…

Dans 1984, George Orwell critique les fondations de nos sociétés occidentales, les pouvoirs mis en places, l’économie. Il critique aussi les relations qu’il pourrait y avoir entre le contrôle, la technologie et la communication. 

Ces aspects peuvent nous concerner dans le sens où, dans certains gouvernements, nous pouvons percevoir une réelle motivation à vérifier la vie privée des gens, au nom du terrorisme, ou de sureté́ d’Etat afin de contrôler nos gestes.Il peut aussi y avoir violation de vie privée par exemple, lorsque les téléphones sont mis sous écoute, les caméras qui sont placées partout, les ordinateurs qui peuvent être tracés… C’est en ce sens que tout cela peut nous concerner de nos jours.
Un autre aspect du livre est la critique de la dictature.
L’auteur nous met en garde contre cette politique qui restreint les droits des citoyens.
Le livre se pose plusieurs réflexions, sur la société parfaite, sur la ruine des hommes par la pensée, et la prolifération de la technocratie
Il montre une société́ où le totalitarisme est de mise. Le résultat nous prouve que cela ne peut-être une bonne idée et que ce n’est en aucune façon ce type de gouvernement qui rendra meilleure la société́. Les rapports humains sont très mauvais. Tout le monde a peur et se méfie des autres. Personne ne sait vraiment ce que l’autre fait. Les dirigeants usent de la répression, du contrôle de la pensée, qui donne au final une privation de la vie privée. Ils rendent les gens fous (un exemple : rien que pour faire réparer un toit, cela nécessite plusieurs années de longues procédures). Les gens sont dépersonnalisés. Le lavage de cerveau est permanent.
Les gens qui violent les lois (« crime-pensée ») sont torturés par le Parti pour qu’ils se remettent dans le droit chemin. Dans cette société il n’y a plus d’égalité.

George Orwell nous pousse aussi à réfléchir sur l’abrutissement de la masse populaire. Comment en sont-ils arrivés là ? Un des éléments de réponses est la propagande, sujet qui nous pousse aussi à la réflexion.

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