Compteur Linky posé ou amende ?

Imposé au forceps à l’ensemble de la population, le compteur communicant Linky ne finit pas de parler de lui.

Au 31 décembre 2021, Enedis, filiale d’EDF, en situation de monopole depuis 2015 et chargée du déploiement, estime que 90 % des foyers français en seront équipés, soit environ 34 millions de compteurs posés.
Les coûts d’investissement de l’opération s’élèvent à 4 Mds€ , soit une économie de 700 millions d’euros par rapport au budget initial du projet.
L’installation des 10 % de compteurs restants est planifiée jusqu’à fin 2024, à raison de 850 000 boîtiers par an.
Mais que se passera-t-il après ce délai pour les ménages qui auront refusé le compteur Linky ?
La Commission de régulation de l’Energie estime qu’à partir de 2025, les clients non encore équipés, dont le nombre est estimé par Enedis à 1,2 million, le seront « par choix délibéré » (sic) sauf pour les cas isolés liés à une impossibilité technique.
À ce titre, la dite commission déduit « qu’il convient de leur facturer le coût de la relève résiduelle, qu’ils transmettent ou non des autorelevés ».
Cette facturation pourrait s’élever à environ 5,33 euros par mois, soit environ 64 euros par an. Ce montant correspond au coût de deux prestations de relèves spéciales par an.
Quand tu n’en veux-pas, eh ben tu payes ! Pourquoi pas ne pas envoyer les gendarmes pendant qu’on y est ! On vit une époque où le choix du citoyen n’est pas respecté pour ce compteur oud’autres .

Et attendez, ce n’est pas tout, les clients « muets », c’est-à-dire ceux qui n’auraient pas communiqué leur relevé de consommation sur la période 2022-2024, pourraient aussi être sanctionnés. Ils pourraient devoir payer environ 4,16 euros par mois, soit environ 50 euros par an. Un montant qui correspond aux coûts liés à la relève résiduelle. Cette facturation concernera les clients n’ayant communiqué aucun relevé durant plus d’une année et ne pourra avoir lieu qu’à partir de janvier 2023.

Cependant, avant que les modalités de facturation ne soient validées, la Commission de régulation de l’énergie a lancé, le 25 novembre dernier, une consultation publique en ligne relative au « nouveau cadre de régulation incitative qui s’appliquera dès 2022 pour la phase d’exploitation qui démarre ». Il est possible d’ici répondre jusqu’au 5 janvier 2022.
Alors exprimez-vous, surtout n’hésitez pas !

« Un monopole privé a moins intérêt qu’un établissement public à réduire ses coûts alors qu’il a, au contraire, toutes les raisons d’augmenter ses prix. Le monopole public est, a minima, soumis aux contrôles d’inspection et au contrôle démocratique, alors que le monopole privé n’est soumis qu’à la volonté de son actionnaire ».
Ouvrage collectif – L’homme et le marché, 2006

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