Comme aurait dit Philippe Meyer que les fidèles de France-Inter regrettent amèrement : « On vit une époque formidable »
L’édition du journal « Le Monde » du 13 novembre en est la parfaite illustration.
Divers articles y sont corrélées avec un dénominateur commun l’énergie et la manière de s’en servir ou de le servir.
Dans un des articles, un des journalistes s’appuyant sur une étude de l’Observatoire national de la précarité énergétique, décline qu’en France, 5,6 millions de ménages frissonnent chez eux soit environ douze millions de personnes. Cela représente quand même près d’un cinquième de la population. Le journaliste explique que dans la loi de 2010, tout ménage rencontrant des « difficultés particulières » à satisfaire des « besoins élémentaires » est en situation de précarité énergétique. Soit du fait de difficultés financières empêchant, par exemple, de se chauffer et de s’éclairer autant que nécessaire, soit à cause d’une mauvaise isolation thermique dans le logement, soit, pour ces deux raisons à la fois.
Dans autre article on apprend qu’EDF va cesser de couper l’électricité aux particuliers en cas d’impayés. Cette mesure vaudra désormais pour toute l’année et non plus seulement durant la trêve hivernale. Toutefois, le groupe imposera à ces clients, à partir du 1er avril, la limitation de la puissance, laissant l’accès à des usages essentiels.
Ouf! Merci qui ? La Fondation de l’abbé Pierre et la dizaine d’associations qui ont su interpeller suffisamment les politiques.
Il y a une question qui en découle, quid des pratiques des autres fournisseurs, EDF n’ayant plus le monopole de celle-ci.
Dans un autre article, tiens, tiens, on y apprend qu’un cadre de la centrale du Tricastin dénonce une « politique de dissimulation » d’incidents de sûreté. Décidément la ligne éditoriale est à géométrie variable et le nucléaire est d’une propreté et d’une sûreté sans égale.
Il y a aussi dans ce quotidien, une manière d’amender toutes ces nouvelles. EDF y fait sa publicité pour l’électricité alliée de la lutte contre le réchauffement climatique. Plus loin un article informe les lecteurs, que dans le cadre de la COP 26, la France mettra fin à ses subventions aux projets d’exploitation d’énergies fossiles à l’étranger fin 2022. Après les déclarations de Macron, c’est bien le nucléaire qui est privilégié et Le Monde est son apôtre.
Ce 13 novembre, Hubert Beuve-Méry le fondateur du Monde a dû se retourner au moins six fois dans sa tombe.