Chronique d’un jour ordinaire

J’aime bien le matin, lorsque l’actualité ne m’oblige pas à sortir, traîner dans mon lit. Bien au chaud dans mon duvet, je lis et j’écoute la radio ; une bonne habitude prise depuis mon enfance. Les deux sont tout à fait compatibles, je vous assure !
Ce jeudi matin, j’avais dans mes mains l’excellent premier roman d’Olivia Ruiz « La commode aux tiroirs de couleurs ». 
Dans les écouteurs placés dans mes oreilles, France-Inter distillait son 7/9. Un fond de paroles qui comme dans une gare, ne dérange aucunement ma lecture. 
Mais à un instant deux informations corrélées m’ont fait poser le bouquin. 
Dans la première, un journaliste interrogeait deux hommes à la cinquantaine bien dépassée. Ceux-ci étaient allocataires de 497 € de RSA. Ils racontaient leurs galères.
Leurs histoires étaient tout à fait banales, du moins dans l’époque « formidable » dans laquelle on vit.
Ex-salariés aux émoluments nets de 1700€ pour l’un et 1800€ pour l’autre, les conséquences de  la crise économique qui a suivi celle sanitaire et la réforme de l’allocation chômage ont fait d’eux des pauvres. Il ne leur restait plus que le RSA pour vivre. 
L’un se débrouille comme il peut. L’autre est retourné à 58 ans vivre chez sa mère. 
Une chronique ordinaire d’un monde qui l’est moins. 

La seconde information suivant la triste galère de ces deux malheureux, était l’annonce du fait que la Bourse de Paris et le CAC 40 battaient actuellement tous les records. Ceux-ci étant portés par l’industrie du luxe. Une évidence, les produits fabriqués par celle-ci ne sont que doux rêves pour nos deux nouveaux pauvres, comme bien d’autres autour de vous. Leurs bénéfices n’étant pas perdus pour bien d’autres.

Pendant ce temps, en cette période pré-électorale, ceux qui dirigent vraiment le gouvernement de ce pays agitent autant d’épouvantails qu’il faut pour que la réaction de ceux qui payent vraiment les conséquences de leurs incuries ne s’agitent pas trop.
Les boucs-émissaires sont pointés du doigt.

En 1929 lors de la grande dépression, une des maladies systémiques du capitalisme, des dictatures avaient été imposées à des nations. La seconde guerre mondiale était de fait induite avec les conséquences que personne n’ignore. 
Les vrais responsables blanchis bien évidemment étaient sortis bien plus riches qu’auparavant
De crise en crise, le scénario se répète à l’envie
Les conséquences de celle dite de la mondialisation voulue par l’avidité cupide d’un petit nombre d’individus, débouchera sur un nouvel épisode de malheurs pour le plus grand nombre si on n’y prête gare.
Les manipulateurs sont de sorties. Des exemples ne manquent pas. Ceux-ci essayent de vous faire prendre des vessies pour des lanternes alors qu’ils ne sont que des servants d’un système qui entend à nouveau se régénérer à votre détriment.

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